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La Minute Volume 2 Numéro 2

Programme d’aide aux notaires

par Me Louis Vincent, président du P.A.N.

Le TDA/H chez l’adulte

Si comme moi vous avez l’impression que certaines personnes ne tiennent pas en place et qu’elles perdent rapidement leur attention. Peut-être même s’agit-il d’une situation qui vous touche personnellement ou l’un de vos proches.

Saviez-vous que le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité affecte non seulement les enfants, il touche aussi les adultes qui peuvent en souffrir ? Je vous invite à prendre connaissance du court article qui suit pour en apprendre plus sur le TDA/H et les symptômes qui y sont associés.

Nous demeurons disponibles pour répondre à vos questions et à celles de vos employés qui sont inscrits au programme. Vous pouvez contacter les ressources de notre partenaire, PROSANTÉ, en toute confidentialité.

Un seul numéro : 1-888-687-9197.

Le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité chez l’adulte
Depuis maintenant quelques années, le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) chez l’enfant a pris de l’importance et est devenu une problématique bien connue de tous. Plus récemment, la communauté scientifique s’est penchée sur ce trouble auprès des adultes, ce qui a fait couler beaucoup d’encre. Le TDA/H chez l’adulte demeure plus ou moins bien connu, mais gagne rapidement en intérêt. Nous saisissons donc ici l’occasion d’en apprendre davantage sur ce qu’est le TDA/H chez l’adulte.

La croyance populaire voulait jadis que ce trouble, généralement diagnostiqué dans l’enfance, s’estompait, voire disparaissait à l’adolescence. Toutefois, on estime maintenant qu’au contraire, les symptômes perdurent au-delà de l’enfance dans 60 % à 80 % des cas. Néanmoins, avant que le diagnostic ne soit émis, la grande majorité des adultes atteints ne savent tout simplement pas que les difficultés auxquelles ils font face quasi quotidiennement sont causées par un TDA/H.

Le TDA/H se manifeste des façons suivantes :

  • Troubles attentionnels : incapacité à maintenir son attention pendant une longue période de temps, procrastination, désorganisation temporelle et spatio-temporelle, incapacité à prioriser, distraction, oublis, concentration excessive avec difficulté à recentrer son attention par la suite, etc.
  • Hyperactivité : éprouver une sensation d’agitation interne (physique ou mentale), parler beaucoup, avoir les idées qui se bousculent et le cerveau qui bouillonne, être impatient/éprouver de l’impatience, etc.
  • Impulsivité : couper la parole ou terminer les phrases des autres, avoir des sautes d’humeur, éprouver de la difficulté à contenir ou à réguler ses émotions, parler de manière irréfléchie, etc.

À la lecture de ces symptômes, plusieurs pourront croire qu’ils souffrent d’un TDA/H, car il peut être tout à fait normal de vivre de telles réactions à différents moments dans la vie. La fatigue, les soucis quotidiens, les difficultés passagères et le stress sont tous des facteurs ayant une influence sur notre santé psychologique et peuvent envoyer les mêmes signaux que ceux énoncés plus haut. D’autres troubles mentaux peuvent également engendrer des réactions comportementales et psychologiques s’apparentant à celles du TDA/H, comme certains troubles anxieux ou encore des troubles de la personnalité. Si ces symptômes sont présents dans notre quotidien depuis un bon moment et qu’ils nuisent à notre fonctionnement, il faut éviter de sauter trop rapidement aux conclusions et s’assurer que le bon diagnostic soit posé par un professionnel de la santé.

 Afin que le diagnostic de TDA/H soit clairement émis chez la personne qui en souffre, cette dernière doit mentionner au spécialiste qu’elle présente les symptômes depuis l’enfance. Le TDA/H n’apparaît pas à l’âge adulte, mais il est fréquent que ce trouble n’ait pas été identifié plus tôt. Il n’est pas rare qu’un adulte découvre qu’il souffre d’un déficit de l’attention lorsque son enfant reçoit lui-même un tel diagnostic. Pour cause, le TDA/H résulte d’un déséquilibre neurochimique, soit les neurotransmetteurs, dont l’origine est, dans la plupart des cas, biologique ou génétique. 

Au-delà du diagnostic qui peut se révéler un processus long et complexe, il faut également tenir compte de l’impact, voire de la souffrance que peut engendrer ce trouble de santé mentale. De fait, pour les adultes souffrant d’un TDA/H, il peut être ardu d’évoluer dans un milieu de travail et certains d’entre eux auront peine à garder un emploi longtemps. Les difficultés attentionnelles entraînent parfois un sentiment de sous-performance qui mine l’estime de soi. Pour d’autres, tout le contraire se produit : les symptômes du TDA/H occasionneront une grande créativité et une performance déployée. D’autre part, il est assez fréquent que des gens aux prises avec un TDA/H aient à composer avec d’autres problèmes de santé mentale comme un trouble de l’humeur (dépression, trouble bipolaire), un trouble anxieux ou encore un problème de toxicomanie.

 Si la lecture de cet article soulève en vous des questions, si vous vous reconnaissez dans la description de ce trouble ou encore si vous croyez souffrir d’un TDA/H, nous vous conseillons d’en discuter avec un professionnel de la relation d’aide de votre programme d’aide ou un médecin. Si vous avez reçu un diagnostic de TDA/H et que l’adaptation face aux symptômes représente un défi pour vous, n’hésitez pas à recourir aux services d’un professionnel de la relation d’aide qui pourra vous accompagner dans les stratégies personnelles et professionnelles à mettre en place afin de minimiser les répercussions et la souffrance ressentie. Vous pouvez également aborder cette situation avec votre gestionnaire afin de réfléchir ensemble aux solutions et aux accommodements possibles dans votre milieu d’emploi qui vous aideront à maintenir un niveau de performance et vous permettront de préserver un équilibre optimal au travail.

 

Source : PROSANTÉ

Références :
Centre for ADHD Awareness, Canada : http://www.caddac.ca/cms/page.php?2

 Vincent, A., Delâge, M. et Lafleur, M. F., Dépistage et traitement du TDAH adulte : les omnis comme pivot essentiel, adapté de la conférence : La psychiatrie, Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, octobre 2006.

 

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