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La Minute Volume 5 numéro 13

La Boussole - Jeunes notaires, à chacun sa période de doute !

La vie professionnelle est remplie de périodes de doutes : recherche d’emploi, nouvelles responsabilités, réorientation, etc. À différents moments de notre carrière, nous devons faire le point pour prendre un nouveau départ.

Dépasser le doute

En commençant la pratique professionnelle, on entre en territoire inconnu avec l’impression de ne pas être à la hauteur. On veut se surpasser et, à la fois, on redoute l’échec. On en vient même à douter de ses compétences. Malgré que l’on fasse ses preuves, on se remet souvent en question.

C’est le manque de confiance et d’aisance face aux nouvelles tâches à accomplir ainsi que la crainte de décevoir ou d’être mal vu qui créent le doute. La confiance vient avec l’expérience et l’expérience vient avec le temps ! C’est la même justice pour tous les professionnels. Lorsque tout est nouveau, que l’on se retrouve devant une multitude de compétences que l’on ne maîtrise pas encore, le doute s’installe parfois insidieusement.

En milieu professionnel, le doute est souvent interprété négativement puisqu’il est associé à un manque de confiance ou de compétence. Toutefois, vous remarquerez que le doute a aussi ses bons côtés puisqu’il invite au questionnement, à la réflexion et à la vérification de faits. Notre profession ne demande-t-elle pas souvent d’avoir un « doute nécessaire » pour bien l’exercer ?

Comment faire de ce doute une force dans un nouvel emploi ? Comment faire en sorte que ce doute contribue à notre dépassement personnel ? Le doute peut être un instrument qui nous permet d’approfondir nos réflexions afin de rechercher des solutions. Douter témoigne d’un bon esprit d’analyse, d’un sens critique, d’une vision plus globale des situations. Le doute peut nous inviter à envisager les situations sous différents angles et à explorer toutes les facettes afin d’éviter les automatismes. Le doute nous amène à améliorer constamment notre implication professionnelle et développer nos compétences.

Comment transformer le doute en force créatrice ?

  • Modifiez votre façon de penser et envisagez positivement votre travail. Rappelez-vous pourquoi vous avez choisi cette profession et soyez fier en pensant au progrès que vous faites jour après jour. Alors, soyez patient un peu ! 
  • Développez l’autonomie, l’affirmation de soi et une bonne gestion de vos émotions. Les émotions ne sont ni bonnes, ni mauvaises, ni positives, ni négatives. Elles sont utiles et c’est leur rôle de servir de GPS ;
  • Exposez-vous graduellement à de nouvelles situations et soyez à l’écoute de vos réactions et émotions. Qu’il s’agisse de la colère, de la frustration, de l’inquiétude, de la fierté, de l’enthousiasme ou autre, les émotions vous motivent à agir. La colère peut devenir un carburant à l’action, l’inquiétude peut amener à prendre soin de soi, la peur peut favoriser la création de réseaux sociaux ;
  • Soyez franc avec votre employeur ou votre client en exprimant que vous tâtonnez encore un peu et demandez de l’aide. Cela vous enlèvera beaucoup de pression ; 
  • Demandez à votre patron de créer un plan de développement avec vous et de vous accompagner dans l’acquisition de ces nouvelles compétences. Au surplus, cela le sensibilisera davantage à votre réalité d’apprenti ! 
  • Donnez-vous le droit à l’erreur et allez chercher de l’aide si nécessaire ! Ne restez pas bloqué et isolé dans votre travail. Vos collègues ou vos supérieurs peuvent vous apporter du soutien ; 
  • Trouvez un mentor qui vous inspire confiance et respect et demandez-lui conseil.

Malgré le doute, inspirer la confiance et la responsabilité !

Vous êtes maintenant membre d’un ordre professionnel. Vous avez reçu une longue formation spécialisée. Cela signifie d’accepter d’exercer sa profession dans le respect d’un code de déontologie et de règlements. Cela signifie également de servir prioritairement l’intérêt du public avant le sien. Alors oui, c’est en intégrant la pratique que l’on réalise « c’est quoi être un professionnel » et que l’on comprend davantage pourquoi il y tant de contrôle sur la sélection, la formation et la qualification des membres d’un ordre professionnel. On prend acte que le professionnel que nous devenons est une personne qui possède un savoir très spécialisé, d’un niveau de complexité élevé.

Vous expérimentez maintenant toutes les dimensions de la relation entre le professionnel et le client. Le client est amené à faire part au professionnel de renseignements confidentiels. Le professionnel est une personne sérieuse et compétente, possédant des qualités morales en qui on peut avoir confiance et sur lequel on peut se fier. Alors, pas étonnant que l’on éprouve un peu le vertige et des petites palpitations de doute en devenant un vrai professionnel !

Croyez-en vous pour aller de l’avant !

Le doute fait partie du quotidien d’un professionnel : faites-en un allié !

 

Anne Boutin, notaire au soutien professionnel

Soutien.professionnel@cnq.org

1-800-263-1793 / 514-879-1793, poste 5422

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