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Me Louis Vincent, président du P.A.N.

 

La peur de l’opinion des autres

Considérer l’opinion des gens signifiants qui nous entourent à la maison ou au travail est une condition essentielle au développement de rapports harmonieux qui sont empreints de respect. Devenir prisonnier des remarques et des dires de tout un chacun est un état qui peut influencer l’estime de soi chez certaines personnes. On dit même, comme l’expliquent si bien nos experts dans le texte qui suit, qu’à partir de propos désobligeants de parfaits inconnus, certains posent un jugement très sévère sur eux-mêmes, même s’il s’agit de remarques portant sur des détails franchement secondaires ou anodins. Conclusion : l’enfer, c’est souvent nous-même! 

Prenez quelques minutes pour lire les conseils de nos experts et aussi pour faire le petit test « ÊTES-VOUS BIEN DANS VOTRE PEAU? ». Si votre besoin d’être aimé vous cause trop de soucis, vous y apprendrez quelques techniques qui vous aideront à faire la part des choses et surtout, à vous sentir mieux dans votre peau.  

Nous demeurons disponibles pour répondre à vos questions et à celles de vos employés qui sont inscrits au programme. En cas de besoins, n’hésitez pas à contacter les ressources de notre partenaire, PROSANTÉ, en toute confidentialité. 

Un seul numéro : 1-888-687-9197

La peur de l’opinion des autres...

Lorsque la vie devient un effort constant... Pour être aimé 

« Ça y est ! Le “boss” m'appelle à son bureau et voilà que l'angoisse me gargouille dans le ventre : qu'est-ce qu'il me veut ? Mon travail, je le fais bien comme d'habitude. Je suis toujours à l'heure. Je n'ai rien fait de “croche”! De quoi veut-il bien me parler ? Pourquoi je me sens toujours coupable et inconfortable comme ça dans des situations pareilles ? Je n'ai rien à me reprocher pourtant. » 

Qui ne se reconnaît pas ici ? Qui ne désire pas que son supérieur immédiat ait une opinion favorable de lui ? Certes, il y a certaines situations où il importe de cultiver une opinion favorable à son endroit. C'est légitime. Mais, lorsque cette peur de l'opinion de l'autre s'étend à toutes les personnes que l'on rencontre, notre vie risque de devenir infernale. 

Vouloir se ficher éperdument de l'opinion des autres ne règle pas grand-chose. On a beau se dire que ce n'est pas important, le malaise demeure… Alors, comment peut-on s'en sortir vraiment? 

Question éclair : Combien de fois au cours des sept derniers jours nous nous sommes abstenus de faire une chose ou contraints d’en faire une autre uniquement parce que nous craignons la réaction des gens autour de nous? 

Le jugement de soi
Il existe d'innombrables circonstances où l'opinion des autres, qu'elle soit favorable ou défavorable, ne fait pas l'ombre d'une différence sur le déroulement concret de nos vies. Souvent, nous nous préoccupons du jugement de parfaits inconnus que nous ne reverrons probablement jamais (dans un grand magasin, sur la rue, dans l'autobus, etc.) et dont l'influence sur nous est nulle. Pire, nous craignons que les autres remarquent des choses de nous qui en fait passent tout à fait inaperçues : une cravate un peu vieillie ou démodée, une petite tache sur le manteau, une mèche de cheveux rebelle, etc. La peur du jugement des autres est évidemment une forme particulière de honte et de doute de soi. 

C'était le cas d'Émile. Émile se trouvait trop grand, trop maigre, doté d'un nez trop long et de dents trop proéminentes. Il était persuadé que tout le monde remarquerait immédiatement tous ces détails (car, c'en étaient) et en tirerait des conclusions défavorables sur l'ensemble de sa personnalité. 

L'enfer, c'est soi-même
Il peut arriver que les gens passent des remarques désobligeantes sur notre apparence, nos comportements, ou nos façons d'être. Mais, la plupart du temps, ce ne sont pas les autres qui nous jugent et nous rejettent. Nous nous rejetons nous-mêmes et nous sommes inquiets à l'idée que les autres puissent en faire autant.

L'enfer, ce n'est pas les autres, c'est soi. Nous ne nous trouvons ni beaux, ni bons, ni vraiment aimables. Pire, lorsque quelqu'un nous louange pour notre bon travail, ou nous remercie pour notre dévouement, nous doutons de son jugement. En somme, nous nous piégeons : nous ignorons toute information contraire à l'idée qu'on se fait de soi. 

Comment s'en sortir?
Il peut être difficile de faire la part des choses. Mais, il est certain que nous sommes de très mauvais juges de nous-mêmes. On peut sortir de cette prison intérieure en confrontant nos chimères.

Ainsi, en allant chercher de la rétroaction auprès de notre entourage, nous pouvons mettre en question nos perceptions et retrouver une image plus juste de soi. Échanger sur soi, c'est-à-dire se dévoiler aux autres, permet de mieux se connaître et de mieux s'apprécier. Autre chose : en général, nous ne nous donnons pas le droit à l'erreur. Nous sommes peu conciliants envers nous-mêmes et entretenons des attentes irréalistes envers soi-même. Apprendre à nous aimer, puisqu'il s'agit bien de cela, est un long travail pour ceux et celles qui ne connaissent que la culpabilité et la honte de soi. 

Test : Êtes-vous bien dans votre peau?
Pour chaque énoncé, dites dans quelle mesure (allant de « toujours » jusqu'à « rarement ») les affirmations suivantes décrivent votre façon d'être au travail. Encerclez votre réponse. À l'aide du pointage, vous pouvez comptabiliser votre résultat.

 

1.        J'ai besoin de l'approbation des autres lorsque j'entreprends quelque chose.   

0 Toujours   1 Souvent    3 Parfois       5 Rarement

2.         Je suis fier(ère) de moi, de ce que je suis et de ce que je fais.        

5 Toujours   3 Souvent    1 Parfois       0 Rarement

3.         Je suis préoccupé(e) par ce que les autres peuvent penser de moi.         

0 Toujours   1 Souvent    3 Parfois       5 Rarement

4.         Je me sens facilement inadéquat(e) dans les situations d'échange avec les autres.

 0 Toujours   1 Souvent    3 Parfois       5 Rarement

5.         Je me compare aux autres pour évaluer ma valeur comme personne.     

0 Toujours   1 Souvent    3 Parfois       5 Rarement

6.         De peur de la critique, je m'empêche de faire ce que je veux vraiment.    

0 Toujours   1 Souvent    3 Parfois       5 Rarement

7.         J'essaie de faire de mon mieux tout en me donnant le droit à l'erreur.      

5 Toujours   3 Souvent    1 Parfois       0 Rarement

8.         Les autres sont comme ils sont et je ne leur demande pas d'être différents.        

5 Toujours   3 Souvent    1 Parfois       0 Rarement

9.         Je ne parle pas de moi aux autres de peur qu'ils me rejettent.        

0 Toujours   1 Souvent    3 Parfois       5 Rarement

10.      Pour ne pas me sentir coupable, je dois réussir tout ce que l'on me demande.  

0 Toujours   1 Souvent    3 Parfois       5 Rarement

Interprétation

Plus de 39 points : Bravo ! Selon vos réponses, vous faites partie des gens exceptionnels. Vous semblez posséder de l'assurance et de l'estime pour vous-même. Assurément, vous vous sentez bien dans votre peau. Vous vous respectez comme vous savez respecter les autres. Toutefois, sachez que l'estime de soi est aussi tributaire des événements de la vie et que vous n'êtes pas à l'abri de toute difficulté. Il importe de nourrir sans relâche l'écoute et le respect de soi.

De 20 à 39 points : Bonne nouvelle ! Selon vos réponses, vous faites partie de la majorité des gens. Il vous arrive de douter de vous-même et de manquer d'assurance bien que cela ne transparaisse pas vraiment. Si vous faites partie des gens qui exigent trop d'eux-mêmes, apprenez à mieux respecter vos limites et vos besoins. Si vous faites partie des gens qui se critiquent souvent, allez chercher davantage de rétroaction de votre entourage.

Moins de 20 points : C'est malheureux ! Selon vos réponses, vous éprouvez beaucoup de difficultés à vous apprécier et à vous estimer. Il vous arrive probablement souvent d'être angoissé, voire apeuré, dans les situations sociales. Vous vous comparez aux autres et vous vous sentez soit inadéquat soit honteux. Vous n'avez pas eu la chance d'apprendre à vous aimer. N'hésitez pas à aller chercher l'appui de votre entourage et/ou l'aide d'un psychologue pour vous en sortir. Vous le méritez bien! 

Source : PROSANTÉ