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Qu’est-ce qui vous a amené à opter pour cette position?

Il y a quelques années, en partenariat avec des collègues, j'ai fondé l'Association des notaires de Laval, Laurentides et Lanaudière (ADN3L). L'objectif de cette association était de permettre aux notaires de se rencontrer, d'échanger entre eux sur les meilleures pratiques et de discuter des processus notariaux. Le succès de cette initiative m'a donné envie d'aller plus loin. C'est pourquoi j'ai opté naturellement pour joindre les rangs de l'APNQ et de participer à l'amélioration de la condition notariale à travers toute la province. 

Comment définissez-vous votre mandat actuel?

Il s’agit avant tout d’un mandat de changement. Comme le notariat est en évolution sur tous les volets, que ce soit au niveau de la pratique, des outils à notre disposition et de la technologie, il devient primordial d’adapter la pratique notariale à la réalité d’aujourd’hui. 

Quel est le principal défi rencontré?

Évidemment, il faut d’abord conscientiser les notaires aux changements à l’horizon et les inciter à adapter graduellement leur pratique. Présentement, un défi de taille se traduit par le fait que la profession est divisée par l’âge. Ainsi, nous assistons à un grand conflit générationnel qui implique de devoir satisfaire les besoins des plus jeunes notaires et de ceux ayant plus d’expérience dans le domaine. L’avènement de la technologie a considérablement modifié le quotidien des notaires et il s’agit notamment de proposer des outils qui rejoindront leurs besoins communs.   

Diriez-vous que les notaires qui arrivent sur le marché du travail ont des attentes différentes vis-à-vis la profession?

Absolument! D’une part en ce qui concerne le fondement de la profession, mais d’autre part, en ce qui concerne la conciliation professionnelle et familiale. En effet, la profession s’est modernisée au courant des dernières années et les attentes des individus – et spécifiquement des femmes  ? sont différentes d’autrefois. Aujourd’hui, les nouveaux diplômés ont des ambitions familiales aussi grandes que leurs ambitions professionnelles, ce qui est tout à fait respectable. Ainsi, il s’agit de leur offrir les outils technologiques nécessaires et l’encadrement adéquat leur permettant d’atteindre ces deux objectifs, sans pour autant compromettre la protection des consommateurs. 

Et qu’en est-il des attentes des consommateurs?

Vivant dans un monde de consommation rapide, informatisé et instantané, il est clair que les attentes des consommateurs sont élevées. Pourtant, dans la pratique actuelle du notariat, nous observons encore des lacunes en termes de délais. Malgré que le notariat soit de plus en plus informatisé, aux yeux du public, il reste encore beaucoup de travail à faire. 

Dans la prochaine édition, nous poursuivons notre conversation avec M^e Couturier et nous attardons sur l’avènement de la technologie dans la profession.