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La Minute Volume 5 numéro 17

Le Mentorat | Témoignage de M. Jacques Maufette, notaire honoraires retraité (Gatineau)

Est-ce que je vous dérange ?

- Je suis en train de nettoyer ma piscine. C’est important pour moi que ma piscine soit propre, que ma piscine soit belle, pour que mes petits-enfants aient envie de venir se baigner.

- Je peux vous rappeler plus tard si vous voulez.

- Voyons donc Me D., votre appel m’importe vraiment plus que d’enlever quelques feuilles mortes du fonds de ma piscine. Les feuilles mortes peuvent attendre. Dites-moi pourquoi vous m’appelez.  

- Eh bien, j’ai un dossier de divorce qui s’en va tout de travers. (Silence). J’ai commencé par penser que c’était un dossier de dissolution d’union civile. Quelques heures (de travail) plus tard, je me suis rendu compte que c’était un dossier de divorce… Et, ce matin le comble, je viens de me rendre compte, après avoir bien questionné les clients, que ni l’un ni l’autre n’est vraiment domicilié au Québec…

- Wow !

- Ce qui fait que je ne pourrai pas présenter leur demande conjointe de divorce en Cour supérieure et que je dois les référer à un avocat de l’Ontario où j’ai finalement compris qu’ils étaient, les deux, domiciliés !

- Ouin, c’est choquant ça.

- La cliente à qui j’ai annoncé la (mauvaise) nouvelle m’a dit qu’elle comprenait le malentendu. Elle m’a même demandé de lui envoyer une facture et qu’elle la paierait.

- Bon ben, c’est quand même pas si pire.

- Mon problème, c’est que je ne sais pas combien ni pour quoi exactement je devrais facturer.

- Ouin, je vous comprends. Vous pensez que vous auriez dû les avoir mieux questionnés dès le départ.

- C’est ça ! J’aurais dû mieux questionner la cliente quand elle m’a dit qu’elle était domiciliée au Québec. J’aurais dû m’assurer qu’elle comprenait bien la notion de domicile.

- Ouin. Vous connaissez le dicton Hind sight, twenty/twenty ( Vision retrospective, vingt/vingt )

- Non, mais je comprends ce que vous voulez dire.

- J’ai une idée : vous pourriez faire une facture complète, mettons pour 1 000 $, puis ajouter en dessous quelque chose comme Réduction accordée considérant les circonstances du dossier et mettre quelque chose comme 750 $. C’est une stratégie de facturation que j’ai utilisée avec succès dans de telles situations – car j’en ai vécu quelques-unes de ce type dans le temps où je pratiquais –. Ainsi, la cliente reconnaitra que vous comprenez la situation et que vous êtes prête à ajuster votre facture en conséquence.

- C’est une bonne idée. Je n’avais pas pensé à faire ça. Je vais faire ce que vous me suggérez. Merci ! Je me sens vraiment mieux. Voulez-vous que je vous envoie mon projet de facture ?

- Non non ! Je suis sûr que vous allez trouver la bonne formule.

- C’est vrai. Comme vous dites des fois : É capable.

- C’est ça. 

- Vous pouvez retourner vous occuper de votre piscine. Hi hi ! Merci de l’aide et bonne journée !

Quand le partage d’expérience fait la différence !

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